Tournesol en culture dérobée Choix variétal et date de semis, facteurs de réussite
Un tournesol en dérobé se justifie en année climatique légèrement "fraîche" comme en 2008, et a permis aux ingénieurs du Cetiom de repositionner les conseils techniques sur ce type de culture.
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Premier facteur : le choix variétal. Il est préférable de choisir des hybrides très précoces afin de récolter au plus tôt les tournesols et surtout, de réduire les coûts de séchage ultérieurs. « Si on sème tôt, on peut récolter début septembre. Plus on sème tard, plus la récolte est tardive et plus on peut avoir des difficultés liées à un automne pluvieux. » Il est donc recommandé de s’orienter vers des variétés très précoces à précoces (semis-maturité physiologique en 1.400 à 1.500°C.j base 6°C).
Une préparation soignée
(© TNM) |
N’hésitez pas à sécuriser la récolte en irrigant pour assurer une levée homogène. Un tour d’eau est également souvent nécessaire avant floraison. Sur le cycle (hors irrigation de levée), une conduite type en dérobée représente entre deux et quatre tours d’eau de 30 à 40 mm/tour dans le Sud-Est. « Avec le dérobé, la levée est comparable à une culture principale en conditions favorables », poursuit Gilles Beugniet. Le taux de perte moyen relevé est de 23% en 2008 (20% en culture principale), mais ce taux peut s’envoler en cas de concurrence non-maîtrisée des repousses (en particulier sur colza) et de mauvaise fermeture de la raie de semis en graines en surface en semis direct.
Attention aux carences en bore
De plus, avec un précédent colza, il faudra particulièrement soigner le désherbage en opérant avec un programme de prélevée. Malgré un binage, les parcelles sont restées sales, la concurrence du colza au niveau de l’alimentation en eau et en azote étant marquée jusqu’à la récolte.
Attention, en dérobé, le risque de carence en bore est accentué et « un apport peut être nécessaire. Pensez à surveiller vos parcelles ! » Côté azote, un apport de 30 à 40 unités est conseillé après une céréale à fort rendement (supérieur à 75 q/ha).
La récolte peut intervenir dès la mi-octobre, à partir de 18% d’humidité, sur un sol bien ressuyé ; au-delà, les point d’humidité sont très longs voire impossible à gagner. En outre, attendre des teneurs inférieures à 12% risque de pénaliser l’implantation de la culture à suivre.
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